Mardi dernier, le directeur de l’EM Lyon a profité d’une conférence de presse à Paris pour annoncer une nouvelle alliance avec la Grenoble Ecole de Management (GEM). Le sujet avait été évoqué à plusieurs reprises pendant ces dernières années, mais il a fallu attendre la remise en route de la réforme territoriale pour voir une alliance se consolider entre ces deux écoles situées à moins d’une centaine de kilomètres l’une de l’autre, dans la région Rhône-Alpes. Quelles sont donc les conséquences immédiates de cette alliance?
Bousculer la prépa et les classements
Un rendez-vous important est programmé pour septembre prochain afin de présenter la plateforme stratégique et pour entamer les premières actions communes (mise en place de programmes et d’un pole recherche communs).
Cette alliance va, dès cette prochaine rentrée, changer l’équation des élèves des classes préparatoires économiques et commerciales. Du coté des palmarès, il est certain que cette alliance va transformer le haut du tableau sans que l’on sache encore de quelle manière. L’EDHEC et ESCP Europe seront très probablement basculées du haut du classement bien qu’il faudra attendre de voir leur évolution dans le classement international de référence pour les business schools, à savoir celui du Financial Times.
Un coup de pouce au budget pour un nouvel essor international
Bien que les directeurs aient souligné qu’aucune fusion entre ces deux centres n’est envisagée pour le moment, cette alliance montre que la tendance actuelle est à la fusion de grandes écoles pour construire des méga structures d’enseignement supérieur. Ce rapprochement va favoriser un développement commun à l’international qui aboutira à l’ouverture d’un campus commun à l’étranger. EmLyon dispose déjà de campus internationaux et GEM d’une douzaine d’antennes dans le monde. Ces deux écoles confluent vers l’ouverture d’un « pop-up campus » afin de répondre à des besoins de formation très ciblés et étroitement liés au tissu économique local.
Souvent, lorsqu’une alliance ou une fusion s’effectue entre deux centres, l’objectif ultime est normalement la croissance du budget opérationnel. Dans ce cas de figure, le budget opérationnel de 120 millions d’euros devra rapidement atteindre les 180 millions. Le nombre de publications de recherche, lui, dépassera les 100 articles publiés par année. Avec 200 professeurs permanents et 250 partenaires internationaux, Grenoble Lyon Business School dépasse ses concurrentes et se placent parmi les meilleures écoles en France.