Au Royaume Uni, les frais universitaires sont de plus en plus élevés. Résultat, la plupart des étudiants britanniques sont ainsi condamnés à contracter un emprunt, soit auprès d’une banque ou plus généralement auprès des services de l’Etat, pour assurer le financement de leurs études universitaires. Cependant, les derniers chiffres sur leur niveau d’endettement inquiètent.
Des études beaucoup trop chères
C’est connu ! Les étudiants britanniques paient l’éducation supérieure publique « la plus chère du monde industrialisé ». Dès lors, nombreux sont ceux qui doivent faire un emprunt auprès d’une banque ou des services de l’Etat, pour financer leur cursus universitaire.
Ces dernières années, les frais annuels d’inscription au Royaume-Uni ont drastiquement évolué, passant de 3.000 à 9.000 livres (soit 12 300 euros). Il faut s’attendre donc en moyenne à une dette d’environ 53.000 euros pour un étudiant britannique. Cette somme est évidemment remboursable une fois que ce dernier aura intégré le monde du travail, avec un revenu annuel supérieur à 21000 livres, soit 26000 euros.
Ainsi, les dettes amassées par les jeunes anglais comptent-elles désormais parmi les plus élevées au monde, ce qui n’est pas sans conséquences sur les finances des ménages du pays, et ce, sur le très long terme. Certains emprunteurs rembourseront leurs dettes tout le long de leur vie.
Par ailleurs, les bourses des étudiants modestes seront supprimées dans le courant de cette année…pour les remplacer par des emprunts étudiants également remboursables une fois dans le monde du travail.
Emprunts étudiants = budget des retraites
Selon des statistiques du ‘‘Student loan statistics’’, environ 80% des étudiants anglais ont recours aux prêts étudiants. Et cette année, la dette moyenne d’un nouveau diplômé, au terme d’un cursus de trois ans à l’université, est estimée à 44 000 livres, soit 63 000 euros. Des chiffres qui font dire à l’‘‘Institut for Fiscal Studies’’ que la majorité des emprunteurs devront encore à l’Etat, à 50 ans ! Cela montre à quel point cette situation est alarmante.
Par ailleurs, 10 milliards de livres sont octroyées chaque année dans le cadre des emprunts étudiants. Et l’accumulation de ces dettes devra atteindre des niveaux colossaux, puisque le gouvernement prévoit que la dette en cours dépassera les 100 milliards de livres (138 milliards d’euros) d’ici 2018 (réf : Student loan statistics), soit l’équivalent du budget des retraites en 2014 (103 milliards de livres).
Crédit photo : British Council