Si la fonction RH des entreprises semblait relativement hermétique aux avancées des technologies de l’information et de la communication, l’essor du Web 2.0 et la socialisation de la toile bousculeront profondément les pratiques de prospection de profils et de recrutement. Selon une enquête réalisée en 2013 par le site de recrutement en ligne Stepstone, plus des trois quarts des recruteurs scruteraient les profils sociaux de leurs candidats afin d’en jauger la cohérence et la crédibilité. De la même manière que vous ne concevriez pas de vous présenter mal habillé à un entretien, il est indispensable d’optimiser la gestion de votre identité socio-numérique, au risque de pécher par « délit de photo de profil » car désormais, on vous connait avant de vous voir…
E-Réputation : est-elle maitrisée ?
Si l’attention que l’on porte à soigner notre apparence physique et à cultiver notre charisme relève aujourd’hui de l’instinct le plus primaire, veiller à véhiculer une image virtuelle avantageuse est loin de faire l’unanimité. A l’ère du tout numérique, être complètement absent sur la toile suscite les soupçons, et, à compétences égales, les recruteurs préféreront largement un candidat « traçable », encore faut-il que sa e-réputation soit parfaitement maîtrisée.
Des propos déplacés, des photos compromettantes ou une mauvaise expérience professionnelle décourageront vos ex-futurs patrons avant même l’entretien fatidique. Sur Google, ouvrez les guillemets, saisissez votre nom, fermez les guillemets, validez, puis affrontez votre renommée numérique ! Rien de compromettant ? Ou rien tout cours ? Tant mieux. Des photos de votre dernière soirée arrosée et un torrent d’insultes sur des forums de discussion ? Il est temps de faire le grand e-ménage du printemps…
« Réfléchissez avant de cliquer »
Avant de construire une identité numérique qui maximisera vos chances dans la sphère professionnelle, il conviendra d’abord d’effacer les traces de votre ancienne vie d’étudiant déluré. Plusieurs solutions s’offrent à vous pour soigner votre Personal Branding, et certaines relèvent surtout du bon sens. Facebook permet de contrôler efficacement l’accessibilité de votre contenu, vous auriez tort de ne pas en faire (bon) usage. Ensuite, veillez à désactiver les comptes créés sur des forums dans lesquels vous vous êtes adonnés à des joutes verbales. Si vous avez perdu vos identifiants, formuler une demande de suppression des posts incriminés. Certaines plateformes réticentes ou inactives ne se prêtent pas à ce genre de requêtes, et vos informations se voient gravées à long terme. La solution consisterait alors à les noyer sous un flot de données positives ou neutres, en créant des blogs, des profils sur plusieurs réseaux sociaux, des CV en ligne…Etc. Pour ceux dont la e-réputation est gravement entamée, le recours à des prestations externes « d’assainissement » peut s’avérer utile. Plusieurs boîtes d’assurance proposent, depuis peu, des services de nettoyage numérique et de gardiennage e-social. Tout un business !