Kedge : ça vous dit quelque chose. Dans le petit monde des Ecoles de Commerce, nous déjà vécu l’arrivée de Skema, voilà maintenant une nouvelle fusion qui donne naissance à Kedge, le nouveau nom que porteront à compter de 2013, les Ecoles de Commerce de Marseille et de Bordeaux fusionnées.
Fusion Euromed Marseille et BEM Bordeaux : La révolution est en marche
Le principe de fusion entre plusieurs entités distinctes pour en créer une plus forte et plus solide fait désormais partie des solutions actuelles face à la crise économique. Plusieurs secteurs d’activités ont recours à cette option. C’est le cas des écoles de commerces Euromed et BEM situées à Marseille et Bordeaux. Un rapprochement qui serait impossible dans le football par exemple tant les deux clubs entretiennent une rivalité d’ailleurs plutôt bien maîtrisée.
Mais le cas des écoles de commerce est forcément bien différent. L’idée étant de s’adapter aux réalités de l’enseignement supérieur en management qui est actuellement en pleine évolution. Pour être crédible il faut exister à l’échelon européen et concurrencer les écoles anglaises ou américaines vers lesquelles se tournent de nombreux étudiants français.
En filigrane il y a une réelle volonté de mettre un terme à la fuite des cerveaux pour que la France redore son blason à ce niveau-là.
Qui se ressemble s’assemble
Le rapprochement entre les deux structures a été facilité par le fait qu’elles se ressemblent notamment en termes de philosophie et de manière de travailler. En effet elles appartiennent toutes les deux au concours Ecricorne et possèdent les accréditations Equis et AACSB.
Un gage de sécurité supplémentaire. En effet dans la plupart des cas la raison qui fait régulièrement avorter une fusion est la peur que l’une des parties soit « mangée » par l’autre. Ce n’est pas le cas en ce qui concerne Euromed et BEM Bordeaux. La première nommée rassemblant 4000 étudiants et la deuxième 3500.
La nouvelle entité devrait ainsi permettre d’accueillir 10 000 étudiants. L’objectif clairement affiché étant d’intégrer le top 15 des écoles européennes. En théorie l’officialisation interviendra début 2013. Avec un budget de 83 millions d’euros, la nouvelle école « girondino-phocéenne » a les moyens de ses ambitions.
Une petite révolution dans le paysage de l’enseignement hexagonal. Sans doute un exemple à suivre pour gagner en crédibilité sur l’échelle européenne. Pour qu’enfin une « business school » française puisse attirer les étudiants et leur offrir des perspectives crédibles.
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